GP MONACO HISTORIQUE 2004


Depuis 2 ans, l'anglais J. Truslove porte haut la bannière DKW dans le championnat européen de la Formule Junior.
John est un des pilotes les plus rapides de compétitions historiques en Grande-Bretagne.

 

Cette voiture, parfaite réplique des formule 1 de l'époque, porte la marque ELVA.
D'origine britannique, ce modèle était équipé de moteurs BMC ou DKW préparés en Allemagne par Mitter. ( Notez que ce dernier connut une fort belle carrière en Formule Junior, au volant de voitures construites par... lui-même ).
D'ailleurs, notre moteur à 3 cylindres se tailla à l'époque une bonne part du plateau, avec des réalisations qui portent le nom de:
Elva, Lotus, Lola et Gemini en GB,
Mitter, TCA, Bode et Hartmann en Allemagne,
Sauter et Monteverdi en Suisse et nous en oublions.

La formule Junior évoluera d'année en année, si bien qu'en 1963, l'on comptera jusqu'à 500 constructeurs de voitures de course.
C'est cette même année qui sonna le glas de la formule Junior. Elle fut remplacée par la formule 3, avec une limitation à 1000 ccm et des moteurs poussés à l'extrême, ce qui fit exploser les coûts de manière exponentielle.

En fait, les formules de promotion furent reprises sous la forme des Formules Ford, Formules V, etc...




Sur cette ELVA 100 de 1959, le moteur DKW est accouplé à une transmission BMC.
Jusqu'en 1960, les FJ étaient toutes équipées de moteur avant. Puis vint Cooper avec une "réduction" de la F1 à moteur arrière, suivie par la fameuse Lotus 18, que Gerhard Mitter adopta pour sa dernière réalisation à motorisation DKW.


RETOUR SUR IMAGE:

La formule Junior a vu le jour grâce à l'initiative du comte Lurani.
Ce dernier, reconnaissant la nécessité d'offrir aux jeunes pilotes la possibilité de faire leurs armes, mis sur pied un règlement qui fut adopté par la CSI ( actuellement la FIA ) en 1958.
Les voitures doivent être construites autour d'un moteur issu de la production de série, soit un 1000 ccm avec un poids minimum de 360 kg, ou un 1100 ccm lié à un poids minimum de 400 kg.
La transmission et les freins sont eux aussi prélevés sur la production automobile de l'époque, avec notamment l'interdiction de monter un différentiel autbloquant.
La formule est taillée sur mesure pour les Italiens, qui disposent alors de l'excellent moteur Fiat 1100.
En classe 1000, les ingénieurs s'intéressèrent immédiatement aux moteurs 2 temps de DKW et SAAB, ainsi qu'au BMC qui venait d'être présenté sur la Mini.

Les premiers temps, on ne compta que des productions italiennes avec des noms célèbres tels que Stanguellini, Volpini, Osca, Moretti et Bandini.
Les Anglais se consacraient alors à leur propre formule de promotion à moteur de moto Norton ou Jap, alors qu'en France, c'étaient les Monomille à moteur Panhard qui jouaient les premiers plans.

Suite au succès international de la FJ, les choses changèrent rapidement et bientôt, tous ces pays se rallièrent à la formule du Comte Lurani.

Ce document patiné par le temps nous montre une ELVA DKW pilotée par Jim Hall à Sebring (USA). Remarquez la "pace car" qui n'est autre qu'une DKW Junior.
Quant à Jim Hall, il fut connu plus tard comme le génial constructeur des voitures de course Chapparral. Mais ceci est une autre histoire!